Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
res.in
9 novembre 2008

Thème : la question environnementale est une question sociale

La production et la distribution énergétique s’effectue aujourd’hui de manière centralisée et pyramidale. Les abonnés, à l’eau courante ou à l’électricité et au gaz « de France », par exemple, n’ont rien d’autre à faire que de se connecter au réseau et, périodiquement, payer leur facture. On pourrait pourtant mettre en avant une autre approche : la possibilité, pour les usagers, de créer leur propre énergie et de la partager sur leurs propres réseaux. Les cinq énergies dites « renouvelables » doivent ainsi être étudiées, non seulement comme des substitutions à la houille, au charbon ou au pétrole, mais également au sein d’une « matrice multimodale », c’est-à-dire que ces énergies peuvent être agencées entre elles. Elles supposent ainsi de prendre en compte les données concrètes de l’environnement, par exemple l’orientation des bâtiments par rapport au soleil, la biothermie, les sources hydrauliques etc. Ces petits réseaux pourraient, d’une part au niveau environnemental, permettre une autorégulation des dépenses d’énergie sans commune mesure avec la réglementation des centrales actuelles ; d’autre part, au niveau social, cette substitution est l’occasion de créer de nouveaux groupe-sujets relativement indépendants vis-à-vis de l’appareil d’Etat, des communautés de création et de partage de l’énergie en somme.

Les biocarburants et les biodiesels apparaissent aujourd’hui comme les modèles les plus pertinents. Mais le rendement énergétique du bioéthanol, par exemple, est encore trop défavorable au niveau de la consommation d’eau, d’engrais et de pesticides. Les piles à combustible ou l’hydrogène sont également des vecteurs à fort potentiel. Il faut ainsi étudier le développement de tels dispositifs à travers deux approches au moins : les capacités techniques qui sont les nôtres, et l’avancement scientifique dans ces domaines d’une part ; d’autre part, le statut de contre-pouvoir que ces dispositifs peuvent incarner vis-à-vis toute industrie énergétique dominante, l’industrie pétrolière notamment.

Camille

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité