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res.in
15 novembre 2008

point de départ?

Bonjour à tous,

Tout d’abord, un brin de poésie, écrit dans un état second le lendemain de la première réunion. Ce texte étant écrit et ne m’appartenant pas, j’ai décidé de le mettre ici. Il ne fait que décrire un sentiment, un état d’esprit, un enthousiasme relatif à tout effort de création collectif. Je ne pense pas que cela parle à grand monde, mais bon, ce texte vous appartiens plus qu’à moi, donc je rends à césar :

-« Quelque chose s’est produit, et nous y étions. Un évènement à eu lieu, et nous sommes responsable de sa signification. Nous sommes responsables de son avenir, de son devenir. Cet évènement ne fut rien d’autre qu’une rencontre. Ou plutôt une réunion. Réunion, agencement ponctuelle de plusieurs réalités, de plusieurs vies, de plusieurs histoires, de plusieurs façon d’être humain dans le langage. Ce qui s’est produit, c’est la question d’une possibilité, celle de donner corps et existence effective à un projet. Quel est-il ? Telle est la question. Le projet reste à définir. Ce qui nous unis, c’est le désir d’une réalité qui se cherche, qui s’attend. Ce qui nous unit est un certain espoir de l’inattendu, de l’idée qui nous a déjà réunis mais qui se cherche à travers nous, sans que nous arrivions à la formuler concrètement, avec les mots qu’il faudrait. Ces mots qui dessineraient comme l’horizon de notre engagement, la raison de notre présence ce soir là. Cette raison, cet objectif que nous cherchons, sans le comprendre. Cette action concrète que nous cherchons à travers les autres. Puisque tout ce que je peux dire n’aura de valeur que par le jugement des autres. Dès lors je viens, je participe de cet élan obscure, j’interviens dans l’inconnu pour affirmer mon existence à moi-même. Ma vie devient importante si elle l’est pour vous, je reconnais l’importance de mes pensées à travers la pertinence que j’y trouve chez vous. Ma raison d’être venu, au fond, dépendra de la façon dont j’aurais été séduit, dont j’aurais été convaincu, au moment où je me sentirais impliqué, ce moment ultime où j’aurais comme saisi le message, la raison d’être là, le but, le sens de ce combat qui commença par l’affinité, par la fraternité. Ce combat secret que nous menons jusqu'à trouver des complices. Ceux qui seraient prêt à se battre pour la même raison, pour la même absurdité. Ceux qui se laisse traversé par l’absurdité de leur existence et qui essai vaillamment de s’en débattre. C’est un projet absent qui nous a réunis, c’est un manque, bref un désir de réalité. Nous nous situons exactement là où il y a quelque chose à dire. Qui osera en parler. Qui osera partager son ignorance ? Construire sa vérité sur le simple avis des autres. Qui osera prendre au sérieux la folie existentielle qui se propose à nous. Etant jeune, nous avons le devoir de croire. Mais aussi la liberté de choisir en quoi croire. La malédiction humaine vient du doute. Au fond, nous ne savons jamais où nous allons, et c’est justement pour ça que nous y allons. Parce qu’il s’agit d’ailleurs, parce qu’il s’agit d’être auteur du contexte, du désir dans lequel nous souhaitons être trouvé, être reçu. L’écosophie c’est un mot qui cherchait à dire « nous ». Un mot qui nous rassure d’être ensemble, comme si cela voulait signifier quelque chose. Cette erreur, cette illusion, que nous avons été l’espace d’un instant.  Ce à quoi nous avons fait semblant de croire. Et nous aurions fait semblant de croire, parce que nous étions septique. Notre scepticisme nous à pousser à croire. Au fond nous avons cru en l’autre, nous avons cru qu’il pouvait arriver quelque chose.

Au fond nous espérons la présence de l’autre. » 

Voilà pour le coté poétique et existentiel des choses. A présent que nous croyons en l’autre, en la vie, que nous sommes submergés d’espoir et d’enthousiasme, que nous avons entre-aperçu la pleine puissance de la vie, nous pouvons aborder les choses plus sérieusement.

Alors, la phénoménologie transcendantale de l’immanence geopolitico-infra-rationnel, qui s’épand ontico-ontologiquement dans les machines para-matricielle délirantes et schizo-paranoïdes s’auto-subjectivisent allègrement. Jusqu’ici tout est clair, alors je poursuis.

Non je déconne.

Bref, l’objet de mon intervention concerne en réalité cet espace de dialogue qui tente de voir le jour. En effet, chacun menant sa vie, je trouve qu’il est important d’avoir un objectif concret, car je ne sais comment les êtres humains ont construit leur monde exactement, mais le temps semble souvent nous manqués. A moins que ce soit la motivation ?!

A priori, nous avons ici un espace culturel, qui aimerait se voir ériger en contre-pouvoir. Terme en soi ambigu si l’on n’est pas familier avec la philosophie de Michel Foucault, et le terme qui nous préoccupe aussi, à savoir celui de processus de subjectivation, provient également de ce philosophe. Mais je laisse cela de coté pour l’instant. Ce sera l’objet d’un autre texte, à caractère plus philosophique que celui-ci. Bref, il y a des questions concrètes qui me semblent inévitables dans cet espace. Questions sur lesquelles il ne faut pas s’attarder trop longtemps, sous peine que rien ne se fasse jamais, mais que l’on ne peut éviter non plus, sous peine qu’il émerge tout et n’importe quoi.

Qu’est-ce que l’écosophie ? Cela je le demande à celui qui à crée ce mot. A priori, il s’agirait d’un concept, donc d’un outil intellectuel nous permettant de discerner un certain aspect de la réalité humaine. Or, pour employer un concept, il est nécessaire que celui-ci soit définit clairement, et ce, même si cette définition doit évoluer, jusqu’à atteindre son degré de pertinence maximal. Donc, quel est précisément son objet et sa portée ?

A coté de ce terme, il y avait aussi, voir surtout le thématique de l’interdisciplinarité, dont ce concept d’écosophie, n’est peut être que l’excuse. Il y a aussi l’idée qu’il existe un terrain commun à nous tous, et par extension, à tout individu humain. Terrain qui se trouve être obscurcit, éclaté, dilapidé, morcelé dans la spécialisation croissante des champs d’activité humaine. L’historien ne comprend pas vraiment le philosophe, le trader ne comprend pas l’ouvrier et réciproquement, les artistes ne sont compris par personne, et même entre eux mais ça c’est normal, ce sont des artistes quand même, même les physiciens et les mathématiciens ne se comprennent pas, sans oublier que personne ne comprend au fond, les politiques, bref, c’est la tour de Babel au niveau des disciplines humaines, qui s’éloigne les unes des autres de plus en plus vite, concrétisant chacune de leur coté leur univers particulier. Bien sur, ce que je viens de dire est très grossier, heureusement le dialogue entre les disciplines existes, mais sur quel terrain exactement ? Notons au passage, que lors de la réunion, le débat manquant d’objet concret ne s’est pas vraiment établit, mais aussi à cause des univers différents d’où nous provenons, et que nous ne partageons pas les mêmes références, pas les mêmes perspectives. Le problème profond étant celui des différentes perspectives avec lesquelles une réalité peut être abordée. C’est pourquoi un objet clair et concret est indispensable pour prendre la pleine mesure de ces différentes perspectives. Bref, il nous faut un horizon, un thème qui fasse converger nos perspectives respectives. Horizon qui s’appel pour l’instant écosophie, mais dont aucune esthétique n’est véritablement visible.

Pourtant, cet horizon est si évident, que l’on n’y fait plus attention. C’est pourquoi j’essai de rendre les choses plus visibles, en faisant ressortir les non-dits, les évidences, les choses implicites qui conditionnent le discours, mais qu’il faut clarifier à tout prix, si l’on veut que tous puissent réagir.

Notre terrain commun, l’horizon de notre collectif ne peut être que politique. Notre langage commun ne peut avoir comme sujet que la politique. Et, je crois qu’il est ainsi de tous les hommes. Le problème étant celui des perspectives, et de l’absence, aujourd’hui plus que jamais, de critère d’objectivité, qui puisse en réduire certaines à d’autres, bref, chose dont je parlerais plus tard. Mais la politique est l’affaire de tous, et la seule chose sur laquelle nous pouvons faire converger notre manière d’aborder les choses. Car il n’y a pas d’affaire plus urgente. Or, agir en politique ne peut être autre chose que de constituer une forme de pouvoir. C’est-à-dire un certain type de discours qui se puisse être compris par d’autres, et assumés par eux. A notre niveau, ce pouvoir ne peut être que culturel. Car il est pour l’instant exclue de parler d’action concrète, étant donné le caractère embryonnaire et donc fragile de notre collectif.

Il s’agit donc, de développer un concept, qui traduise une perspective nouvelle, celle résultant de la convergence de nos différentes disciplines très hétéroclites ; et en effet, plus y aura d’horizon lointain et divergent, et plus le concept acquerra de pertinence. C’est pourquoi cet espace me semble intéressant. Son sujet étant l’affaire de tous, le niveau politique, ce souci des autres et de l’avenir, et sa matière étant la culture, donc création de texte, de film, d’événement, style visionnage de film suivit de débat, (ce qui à été proposé, et qui est une bonne chose, offrant un objet concret au débat, et permettant de faire voir concrètement, les différentes perspectives de chacun) etc. sachant que l’urgence étant de déterminer l’horizon.

Donc, pour me résumé, j’invite tout le monde à définir leur préoccupations politiques, mais cela sur un point essentiel, et non pas auxiliaire. En gros, j’invite tout le monde à faire parler le philosophe qui est en vous, et à tenter d’exprimer, quel est, selon vous, le problème majeur et fondamental de la politique. C’est en creusant dans le fondamentale, que l’on trouvera des axes de convergences entre nous. Sinon, tous parle de petit sujet, de détail, à droite et à gauche et l’on ne sait plus comment, ni même pourquoi au fond, réagir.

Re-donc, quel est selon vous, Le problème, THE problème of the politique ? Pour qu’il est y est débat, et espace de dialogue, il faut que nous gravitions tous autour du même problème. La politique désignant, selon moi, le souci de l’existence humaine. Souci, qui, me semble-t-il nous concerne tous.

Voilà. Merci pour ceux qui ont eu la patience et la curiosité de me lire. Et je m’excuse d’avoir été aussi long. Mais faut laisser à la penser le temps de s’exprimer. Puis faut s’y mettre aussi, tas de feignasse !

Aller, ciao

Amaury

   

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Commentaires
A
ben franchement je trouve que Amaury a des intuitions relativement pertinentes...on en redicutera
C
Hello,<br /> Je laisse de côté ce que tu dis sur l'organisation de la première réunion, on y reviendra peut-être dans la réflexion de critique interne au groupe. Je suis globalement d'accord avec l'importance que accordes à la sphère politique, mais il y a 2 ou 3 choses dans ton texte que je ne comprends pas bien. Les concepts ou horizons communs ont été définis assez clairement, voire lourdement.<br /> - Il s'agissait d'abord du processus de subjectivation (qui vient, à ma connaissance, de la psychanalyse et non de Foucault), c'est-à-dire de la façon dont un sujet (individuel ou collectif) se crée dans le temps. <br /> - Ce processus est par essence "interdisciplinaire". Il n'est pas réductible à une fonction professionnelle ou non (contrairement, je crois, à ce que tu dis de "l'incompréhension" entre les différents corps de métier), et est pénétré par des logiques scientifiques, historiques, économiques etc.<br /> - On a regroupé ces logiques en 3 : psychique, sociale et environnementale, et l'articulation de ces 3 logiques, on l'a appelée, après Arne Naess, l'écosophie. Celle-ci ne peut donc pas être une "excuse" à l'interdisciplinarité, puisqu'elle la sous-tend.<br /> - Il s'agit alors bien d'un problème très fortement politique, mais qui ne s'y réduit en aucun cas (je propose d'ailleurs que ta définition de la politique comme "souci de toute existence humaine" soit l'objet d'un débat assez rapidement). <br /> Dans tous les cas, les articles "Violence et politique" ou "Politique et esthétique" tracent des pistes de réponse pour ta dernière question : on s'est pris la tête sur le problème de la responsabilité pénale ; sur le lien entre légitimité et souveraineté ; sur le statut de la peine de mort etc. J'essayerai de te mettre en ligne un compte rendu un peu plus complet.<br /> A bientôt
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